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Extrait :

« Le problème écologique peut être modélisé comme une situation de dette vis-à-vis de l’environnement : chaque année on enregistre une « perte écologique brute » (destructions du vivant, diminution de la capacité de régénération des ressources, émissions contribuant à un réchauffement climatique irréversible) notamment représentée auprès du grand public par l’indicateur du « jour de dépassement ». Cette dette peut alors être perçue comme un sacrifice que l’on concède pour assurer notre développement économique. Le paradigme dans lequel raisonnent la grande majorité des acteurs économiques maintient cette situation : l’environnement est considéré comme un moyen du processus de production, tout en étant extérieur à celui-ci donc l’environnement n’est pas intégré à la prise de décision. Cette contradiction entre l’intrication de l’état de la biosphère et des systèmes économiques d’une part, et l’absence de prise en compte des limites planétaires dans l’organisation de la production d’autre part crée un consensus autour de l’idée que la modification des cadres de mesure de l’économie est absolument nécessaire à la modification de ses cadres d’action. … »