Gagner la bataille du désir
Onze ans plus tard, l’homme qui dirige, avec sa femme Sophie Marinopoulos, la maison d’édition Les Liens qui libèrent, s’illustre comme un maître en « reliance ». A l’heure des transmissions on line et des débats cacophoniques, il choisit la forme de la conversation à deux et en présentiel, pour traduire l’époque et explorer les sillons du changement de repères. Un soin pour les mots qu’ont pu apprécier les 54 chercheurs invités pour ce « Parlement des liens », parmi lesquels Baptiste Morizot, Eloi Laurent, Vinciane Despret, Camille de Toledo (présent dans les dernières « Germinations » de TEK4life) ou Marine Calmet (qui était intervenue dans les « Semailles »). Cette famille, c’est clairement celle du vivant, de cette vitalité dont parle Alain Damasio dans un très bel article intitulé « On ne retrouvera l’envie de vivre qu’en renouant les liens au vivant ». Il s’agit de « gagner la bataille du désir », explique-t-il, et cela exige des mots neufs, non pas réactifs ou « deux fois négatifs » (qui activent le ressentiment) mais des mots-horizons. Damasio veut « empuissanter » ses lecteurs en activant des valeurs, des comportements inédits, des modes de perception rares…
Prouver les gains écologiques et sociaux du système productif
L’économiste et prix Nobel Jean Tirole est-il en train d’adopter cette vision quand il pointe les défaillances de l’économie de marché qui génère inégalités et destruction de l’environnement. Rien n’est moins sûr car, lors du Sommet « Sauver le Bien commun » (les 27 et 28 mai 2021), il a alerté mais sans proposer de rupture dans les pratiques économiques.
Informer sur les risques climatiques et écologiques
Le G7 a aussi salué le lancement vendredi 4 juin du Groupe de travail sur les divulgations financières liées à la nature (TNFD), qui a pour objectif global d’aligner les rapports d’entreprise et les dépenses financières pour atténuer les risques liés à la nature. Ce groupe, qui rassemble plusieurs dizaines d’organisations, a publié un rapport qui présente les perspectives de cette prise en compte des risques écosystémiques.
Les contributions de Tek4life
• Juliette Pugliesi, responsable du Capital Naturel, WWF France.
• Stéphane Trébucq, titulaire de la Chaire sur le capital humain et la performance globale (Fondation Bordeaux Université).
• Alexandre Rambaud, de la chaire de Comptabilité écologique (AgroParisTech, Univ. Paris Dauphine, Université Reims Champagne-Ardennes) à propos de la déclaration de performance intégrée.
• Thomas Bouix, chef de l’équipe « Centre de données et de services », de l’Unité UMS Patrinat (OFB, CNRS, MNHN).
• Oskar Lecuyer, économiste du climat et de l’environnement à l’Agence française du développement (AFD), au sujet de l’outil ESGAP (Environmental Sustainability GAP).
• Julien Calas, expert recherche biodiversité de l’AFD, pour présenter Le petit livre de l’investissement pour la nature.
• Béatrice Michalland, sous-direction de l’information environnementale, Service des données et études statistiques (SDES) du CGDD au MTE.
• Célia Chamillard et Eliette Verdier, de I Care&Consult.
• Valérie Tiersen, fondatrice de Green Score Capital.