Changer de comptabilité pour sauver le vivant ?
Un procès spectacle accessible à tous pour interroger le monde avec recul et humour !
Co-organisé par Tek4life avec la Commission Développement durable de l’Ordre des avocats de Paris et Usbek&Rica
Le 30 septembre 2019 à la maison du Barreau de Paris – 2 rue de harlay, Paris 1er
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Plaidoiries finales
Le TGF en entier
Un procès fictif qui a permis d'écouter l'avis d'acteurs réels
Menée par l’avocate Patricia Savin (dans le rôle de Présidente du tribunal), l’audience a mis en scène deux points de vue opposés défendus par deux avocats : du côté de l’accusation, Patrick de Cambour, président de l’Autorité des normes comptables ; du côté de la défense, Yvon Martinet, ancien vice-bâtonnier du Barreau de Paris.
"Les systèmes comptables présentent des limites."
L’accusée est Jacques Richard, professeur-émérite de gestion, à l’Université de Paris-Dauphine, qui considère que les normes comptables des entreprises participent au premier chef à la double impasse, écologique et sociale, à laquelle le monde entier est confronté aujourd’hui.
La cause ? Leur manière de « rendre compte » de leurs activités ignore les usages écologiques et sociaux.
Pour en sortir, Jacques Richard propose de considérer le capital naturel et le capital humain tout comme le capital financier, c’est-à-dire comme des emprunts qu’il s’agit de rembourser.
La Méthode CARE (Comprehensive Accounting in Respect of Ecology) qu’il a mise au point vise à intégrer les coûts de maintien des écosystèmes humains et naturels dans les bilans comptables.
Trois griefs ont structuré l'audience
- La subversion de l’ordre économique mondial,
- La manipulation de la comptabilité,
- La marchandisation de la nature.
Six témoins sont venus apporter leurs arguments » pour » ou » contre » ces chefs d’accusation. Un jury tiré au sort parmi les participants a donné le verdict final après les plaidoiries brillantes des deux avocats en fin de scéance.
Organisateurs
Tek4life – Tek4life crée des alliances pour accélérer les transitions vers des modes de production et des modes de vie en phase avec le vivant. Elle permet aux acteurs de faire naître des solutions « biocompatibles ». Sa coalition ComptaRegeneration forge les boussoles d’une comptabilité sensible au vivant.
La Commission Développement durable du Barreau de Paris – Reflet de la place croissante des préoccupations environnementales au sein du public, le droit de l’environnement est en pleine expansion. La Commission développement durable permet aux avocats de renouveler leurs connaissances, mais aussi de réfléchir ensemble pour intervenir dans leur élaboration et leur mise en oeuvre.
Références
Faudrait-il passer le vivant et la planète en comptabilité ?
Par Jean-Jacques Perrier, 13 décembre 2018 – UP’ Magazine
Pas de transition écologique sans transformation comptable ! Tribune d’Alexandre Rambaud, Dorothée Browaeys, Jean-Paul Karsenty, Clément Feger – UP’ Magazine, 6 février 2019
Soyons comptables du vivant face aux générations futures
par Dorothée Browaeys, 26 août 2019