A l’heure des communautés en ligne où l’on cultive l’entre-soi, quoi de mieux que de sortir des écrans. Ce 14 octobre au soir, j’embarque pour le Chalet des îles du bois de Boulogne, à l’ouest de Paris, afin de rejoindre la Communauté des Entreprises à mission (CEM) que TEK4life a ralliée, en plein confinement. Joyeuse ambiance ici avec tous ceux, en chair et en os, qui font « le pari de l’amour » comme le décrit Emery Jacquillat, président de cette communauté. Pour lui, il s’agit de « réconcilier des mondes opposés », économie versus écologie. Les chefs d’entreprises réunis avec leurs mentors académiques de l’Ecole des Mines (Armand Hatchuel, Blanche Segrestin et Kevin Levillain) prennent ce défi à bras le corps. Et chacun challenge l’autre, sur sa cohérence, ses indicateurs, son ambition…
Entreprises à mission et droit de l’environnement
Revisiter nos imaginaires entrepreneuriaux, réinitialiser nos modèles
Reset donc. Comme le coronavirus a imposé sa loi, la menace écologique peut-elle structurer un nouvel ordre planétaire ? Le péril commun qui s’avance frappe bien davantage les esprits que l’appel à prendre soin des biens communs. C’est pourquoi Armand Hatchuel, professeur à Mines ParisTech/PSL Université défend le recours au très vieux principe des « avaries communes » pour faire face aux dérèglements climatiques et écologiques.